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Professeur Donald Dingue online
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22 juillet 2009

Le monde fascinant de la littérature - 1. Au sujet d'Alice

alice_art

Un sujet sans aucun doute mille fois débattu, mais que pourtant je me ferai le plaisir de relancer pour recueillir les opinions diverses de ceux qui hanteraient ce lieu — même si je doute qu'ils soient légion. L'important, ai-je envie de dire, est véritable contenu « émotionnel » dirais-je de l'œuvre maîtresse de Lewis Carroll, bien plus que le scénario.

Certes le récit nous est apporté dans une livrée comique et colorée, mais qu'en est-il de la façon dont nous le percevons ? Combien ont eu le sentiment d'avoir lu autre chose qu'un fabliau saugrenu au sortir de leur lecture ? Est-il déplacé de dire que l'univers du Pays des « Merveilles » mis en scène sous nos yeux est en fait un monde digne de Kafka baigné dans l'horreur de l'insanité ?

Voyons un peu comme les personnages qui nous sont présentés progressent selon une logique qui non seulement n'est propre qu'à eux, mais de surcroît ne repose que sur elle-même !

Le contraste pervers entre leurs accès de démence (= altération grave irréversible des facultés morales et intellectuelles) et un coloris de jolies choses presque enfantines en fait un environnement aussi malsain qu'inquiétant.

Les êtres du Pays des Merveilles sont imprévisibles, voire cyclothymiques (la Duchesse qui se présente d'abord comme une horrible mégère puis revient avec de charmantes manières), et ils semblent tous souffrir d'une façon ou d'une autre. Souffrir sans raison et de manière absurde.

Ainsi, la Reine de Coeur est non seulement victime de son virulent sadisme (réclamant des têtes coupées partout), mais plus loin encore de l'indifférence que son état crée autour d'elle ; en effet, il est explicitement déclaré que personne n'est jamais décapité et que tout se passe dans sa tête. Autrement dit, la Reine de Cœur est condamnée à sombrer dans ses marottes.

Le Chapelier, lui, est un homme condamné à revivre l'heure du thé ad vitam aeternam, en singeant en permanence des habitudes grossières et autres tics superflus liés à l'instant dans lequel il est éternellement coincé.

Pour ne donner qu'un dernier exemple, le Lapin Blanc déploie des airs de vieil aristocrate sur voie de garage, qui est condamné à se dépêcher en permanence et à toujours être en retard quoi qu'il fasse. Le plus inquiétant au fond, c'est qu'on ne comprend pas ce après quoi il court. Le fait de courir perpétuellement pourrait-il trahir un désir d'arriver à la fin du temps, à la mort, pour être libéré de ce stress éternel ?

Alors maintenant, les questions :

* Avez-vous lu « Alice's Adventures in Wonderland » ?

* Si oui, en avez-vous eu une impression positive ou négative (au niveau du ressenti) ?

* Pensez-vous qu'il faille en donner une interprétation comique ou plus grave ?

 

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