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Professeur Donald Dingue online
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22 juillet 2009

La vérité au sujet de la Mère l'Oie – 1. Marie la chipie

Ceux qui trainent dans les environs depuis un bon moment se souviendront peut-être qu'en 1957, Walt Disney produisit un dessin animé intitulé « The Truth About Mother Goose ». il racontait aux enfants les histoires souvent tragiques qui se cachent derrière les rires d'innocentes chansonnettes.

Loin de vouloir faire redite — suis-je du genre à radoter? ne répondez pas — je tiens à rafraichir la mémoire de ceux qui auraient oublié ce temps lointain. Et apporter d'autres précisions, peut-être. Pour les autres, ce sera pure découverte.


1. Marie la chipie

« Marie la Chipie » (en version originale « Mary, Mary, quite contrary » est une de ces comptines anglaises qui n'est pas « passée » dans notre culture francophone.

En voici les paroles, accompagnées de leur traduction pour les non-anglophones parmi nous :

Mary, Mary, quite contrary,
How does your garden grow ?
With silver bells and cockle shells,
And pretty maids all in a row.

(Marie, Marie, la chipie
Ton jardin pousse comment ?
Avec des cloches d'argent et coquillages élégants
Et de belles filles toutes en rang.
)

(Je précise, par souci d'honnêteté intellectuelle, que la présente traduction provient de mamalisa.com et est l'oeuvre de Monique Palomares. Tous textes originaux et traductions copyright © 1996-2009. Lisa Yannucci et Monique Palomares. Tous droits réservés.)

Nombre d'interprétations disent que cette chanson se rapporterait à Mary Stuart, reine d'Écosse. Celle-ci est en effet reconnue dans l'histoire comme, ja, une « chipie », quelqu'un de « quite contrary », a bisserl contrariant, si vous me suivez. Mais ne nous égarons pas, mh, je ne vais pas vous laisser là sans avoir résumé un peu son existence.

Mary Stuart, reine d'Écosse, de France et d'échue (nein, mes amis, ceci n'est pas une faut, mais un jeu de mot pour l'oeil) fut la rivale de sa cousine Elizabeth Ire d'Angleterre, qui la condamna pour trahison et la fit exécuter en 1587.

Fille du roi d'Écosse James V et de Marie de Guise — ces mêmes Guise qui causèrent tant de remous dans l'histoire de France, elle passa une grande partie de son enfance en France. On l'y maria au roi François II.

Ses règnes respectifs furent courts cependant, et quand elle revint en Angleterre, elle souhaita ardemment la couronne de sa cousine Elizabeth. Ladite reine d'Angleterre fit placer Mary sous résidence surveillée pendant dix-huit ans, durant lesquels elle ourdit diverses insurrections. Paniquée à l'approche grandissante des Espagnols de Philippe II et leur Invincible Armada, Elizabeth décida d'éliminer une menace distrayante pour mieux se pouvoir concentrer sur l'ennemi catholique. Aussi envoya-t-elle sa cousine Mary Stuart à l'échafaud le huit février mil-cinq-cent-cinquante-sept.

L'interprétation

Le « jardin » serait soit une allusion à sa frivolité, soit une moquerie qui lui est directement adressée pour son... incapacité à fournir un héritier à son mari. C'est très inélégant, me direz-vous. C'est vrai, on ne se moque pas de ces choses-là. Mais que voulez-vous ? Le monde est cruel, même celui des comptines de l'enfance.

Les cloches se référaient, vous avait-on dit dans « The Truth About Mother Goose », peut-être aux clochettes d'argent qui ornaient ses robes, mais je préfère aujourd'hui y voir une évocation des cloches de l'église, et donc du catholicisme — rappelons que sa cousine et ennemie Elizabeth était protestante. N'oubliez jamais que l'histoire est écrite par les gagnants, et que le jugement du plus fort n'est pas forcément le meilleur ! (Sauf bien sûr s'il vous menace avec un piano à queue ou un démonte-pneu, ça va sans dire.)

Les coquilles renvoient soit à ses gouts alimentaires exotiques et couteux, soit ... S'il y a des enfants qui nous lisent, qu'ils sautent la ligne suivante, je vous prie. Merci.

Soi, disais-je, aux écarts matrimoniaux de son cher et tendre époux, puisqu'il s'agirait d'un jeu de mots entre coquille et cocu.

Bref, on pourrait écrire des pages et des pages à son sujet, mais après tout on n'a pas toute la journée devant nous ! Et puis, si je vous dit absolument tout, que chercherez-vous encore ?


Servus!

Pr. Ludwig Von Drake

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